Best funk from the 70's


Ils ont inventé le Dance Floor à remonter le temps ! ! !

Trois DJs vous donnent rendez-vous au début des années 70, pour une plongée au cœur du pur son FUNK : James Brown, Funkadelic, The Bar-Kays, The Temptations, Kool & The Gang, the Meters , Sly & the Family Stone, Ohio Players… Basses lourdes, guitare wha wha à bloc, section de cuivre imparable, le Funk dans toute sa splendeur.

En retenant les meilleurs disques, en choisissant les morceaux qui « groovent » à mort, ces DJs raflent la mise et ravagent le Dance Floor.

N’essayer pas de résister, c’est impossible.

Et en plus c’est une soirée déguisée !

Alors sortez les Pat’ d’Eph, les chemises à gros motifs, les lunettes extravagantes et les perruques afro. Ca va être chaud !

Association Lame 2 Fonk
16 rue Houvenagle
22 000 Saint-Brieuc
lame2fonk@hotmail.com

Sexuel, crade, graveleux, sale, terrifiant…tout ce que vous voulez et plus encore !!!!
Le FUNK quésako ?

Une petite histoire du funk (non exhaustive, bien évidemment)Les débuts

Au milieu des années 60, alors que la Soul Music est à son apogée, sortent deux véritables brûlots signés James Brown : « Out of sight » (64) et « Papa’s got a brand new bag » (65).

Ces morceaux, très différents de ce qui se fait à l’époque, mettent le feu aux poudres et annoncent l’explosion des années à venir. Ce sont en effet les premiers tubes qui contiennent les ingrédients caractéristiques de ce que va devenir le Funk - bien qu’il faille encore attendre encore un peu avant que cette musique ne se fasse connaître sous ce nom.
Le terme Funk, pourtant, est déjà dans l’air. Avant même de désigner aussi clairement un style de musique, il est déjà présent dans le discours des communautés afro-américaines, notamment chez les musiciens qui l’utilisent pour qualifier un moment musical collectif particulièrement réussi.

En 1957, le saxophoniste de Jazz Hank Mobley intitule l’une de ses compositions « Funk in Deep Freeze ». Un autre Jazzman, le pianiste Horace Silver, avec des compositions très dansante pour ce genre de musique, est qualifié de Funky. Dans les milieux de la soul musique, la section rythmique maison du prestigieux label Motown est appelée The Funk Brothers dès 1965.
Hors de la sphère des musiciens, le mot funk est un terme argotique faisant allusions aux odeurs corporelles (puant). Il a aussi d’autres significations : graveleux, salace…en rapport avec le sexe. Parmi les différentes théories et explications sur l’origine du vrai sens du mot « Funk », celle qui revient le plus souvent est que, comme pour le Jazz ou le Rock N’ Roll, le mot funk est euphémisme pour décrire l’acte sexuel.

James Brown va alors peaufiner le genre jusqu'à la fin des années 60. Il définira les archétypes du funk avec des morceaux tels que « Cold Sweat » (65) et « There Was A Time » (1968) entres autres qui sont tout à fait représentatifs de l’alchimie, si particulière, due à sa façon de composer. En plus de son titre de « Godfather Of Soul » James Brown n’usurpait pas celui de d’inventeur du funk.

Un prise de parole

Parallèlement, d’autres artistes étaient eux aussi en train d’explorer et de créer le mouvement funk. Parmi eux Dyke & the Blazers qui sort son tube « Funky Broadway » en 196 . En 1968, le jazzman Jimmy Mc Griff sort l’album « The Worm » qui contient deux perles Funk « The Worm » et « Blue Juice » qui défrichent de nombreuses pistes qui seront ultérieurement exploitées. A la Nouvelle Orléans, un groove particulièrement syncopé se fait entendre : le groupe The Meters - d’abord instrumental - et le musicien Eddie Bo sont eux aussi en train d’installer irrémédiablement le funk dans l’histoire de la musique contemporaine. A San-Fransisco, un ex DJ du nom de Sylvester Stewart lance l’un des plus grand groupe afro-américains des années 70 : formé en 1966, Sly & The Family Stone sortira son premier album « A Whole New Thing » dès 1967. Un Coiffeur sera aussi de l’aventure, Georges Clinton entame une carrière de chanteur de Doo Woop, mais voulant tirer son épingle du jeux créera un son unique, nouveau et psychédélique, celui du P-Funk avec d’abord les Parliaments puis les cosmique Funkadelic. Kool & the Gang fait aussi ses débuts scéniques et discographiques.

L’explosion

La machine funk est alors lancée et si tous les groupes revendiquent actuellement l’invention de cette musique, on peut constater une émulation réelle qui va permettre à de nombreux artistes d’émerger. Son audience s’appuie sur la reconnaissance préalablement obtenue par la Soul Music. Cette dernière a en effet permit aux artistes afro-américain de remporter de larges succès populaires (Ray Charles, Quincy Jones, Marvin Gaye, Ottis Redding, The Supremes, The Four Tops…). Des Labels afro-américains se sont crées (Motown et Stax) et les ondes radios ainsi que les plateaux des télévisions leurs sont ouverts (pour certains, du moins).

Le Funk sera alors joué par une foultitude d’artistes plus ou moins reconnus : James Brown, Maceo Parker, Funkadelic, Sly & the Family Stone, Isaac Hayes, Earth, Wind & Fire, Kool & The Gang, The Temptations, Stevie Wonder, The Jakson 5, The Commodores, Curtis Mayfield, Gil Scott-Heron, Bobby Womack, Mandrill, Ohio Players, Betty Davis, Communicators & The Black experience, Chairmen Of The Board, Willie Hutch, Graham Central Station, Undisputed Truth, The Meters, O’Jays, Isley Brothers, Ann Sexton, Ester Philipps, Dramatics, Fatback Band, The Blackbirds, The Politicians, The Hustlers, Jimmy Castor Bunch, Joe Simon, Edwin Starr, Rufus, The Counts, The Propositions, The Bar-Kays, Millie Jackson, Lynn Collins, David Coffey, Muscle Shoal Horns, War, Marva Whitney, Tower Of Power, Cold Blood, Rythm Makers, Everyday People, Kay Gees, Sir Joe Quatermain & The Free Soul…(plus bien d’autres qui n’ont gravés que peu de titres et que l’on retrouve à l’heure actuelle sur des compilations de « rares grooves »)

La musique est aussi un vecteur d’un discours social et identitaire. Des titres comme « I’m black, & I’m proud », « I’m black enough for you » « « Message from a black man », « The gettho » apparaissent sur certains disques et non des moindres.
Toutefois la majorité des titres funk sont des appels à la danse, à la fête, comme une alternative à une société qui a encore du mal à intégrer la communauté noire.

Plusieurs artistes tireront une large reconnaissance publique grâce aux musiques de films de la Blaxploitation (terme désignant la production cinématographique noire américaine dans les années 70) tels que : Shaft (Isaac Hayes), Superfly (Curtis Mayfield), Foxy Brown (Willie Hutch), Across The 110th Street (Bobby Womack), Coffy (Roy Ayers), Hell up In Harlem (Edwin Star), Black Caesar (James Brown), Sweet, Sweetback Badass Song (Melvin Van Pebbles- à la fois réalisateur et compositeur), Car Wash (Rose Royce) et bien d’autres.

Quelques Jazzmen ne résisteront pas à l’appel du groove à une époque où le be-bop venait de vivre son heure de gloire : Herbie Hancock, Dizzy Gillespie, Billy Cobham, Miles Davis, Grant Green, Larry Riddley, Jimmy Mc Griff, Bobbi Humphrey, Donald Byrd, Blue Mitchell, Lonnie Liston Smith, Jack Mc Duff, Roy Ayers, Richard « groove »Holmes …

A cette époque, le groove du funk sera aussi repris par des groupes latino où purement africains. Quelques compilations a thèmes assez remarquables ressortent actuellement quelques pépites de musiques métissée au funk.


Une nouvelle ère :

Le milieu des années 70 fut, avec l’arrivée du disco, une phase difficile pour le funk. Le disco, totalement orientée vers la diffusion en boite nuit et en radio, en accentuant le côté binaire et dansant a effacé les aspects plus musicaux du funk comme les solos et les polyrythmies (provocant une certaine transe du public). Dès lors les grandes formations ont eu du mal à faire face économiquement à une nouvelle mode résolument plus rentable et plus facile d’accès. A cette époque, des évolutions technologiques vont permettre de créer de nouveaux instruments et aussi de revoir les prises de son des disques. La production Funk après 1975-76 a, de façon évidente, un autre goût, dont bien souvent les sections cuivre ont disparu au profit des nouvelles générations de claviers électriques. James Brown, Macéo Parker auront été parmi les rares à traverser cette période sans y perdre les éléments fondateurs de leurs musique alors que d’autres comme Kool & The Gang ou Earth Wind & Fire ont beaucoup sacrifié aux nouvelles exigences du marché.

Cette nouvelle donne verra apparaître dans les années 80 de nombreux groupes au son extrêmement flatteur (Midnight Star, Shalamar…) qui, en revendiquant une filiation ont perdu la puissance et la « hargne » de leurs prédécesseurs en visant le format radio FM.

Cette forme musicale aura d’ailleurs crée son propre cul de sac n’ayant que peu de vie hors des boites de nuit.
Funk’s not dead

A la toute fin des années 70, c’est dans le Bronx qu’il faut rechercher l’esprit du Funk avec les mythiques Kool Herc et Africa Bambaata. Ces deux DJ(s) sont ceux qui , non seulement ont remis le funk sur les platines lors de nombreuses « Block parties », mais sont aussi ceux qui sont en train d’initier le mouvement Hip Hop. Viendront alors Grand Master Flash & the Furious Five, Sugarhill Gang, Kurtis Blow… des groupes qui seront parmi les premiers à populariser hors de New York un Hip Hop qui ne fera pas mystère de son attachement au funk.

Même si ces productions n’échappent pas à une certaine naïveté, cette nouvelle formule reprend à ses aînés un discours et un esprit « Street », refusant les artifices grossiers et commerciaux qui alourdissent le Disco.

Au cours des années 90, le mouvement Acid-Jazz anglais (Galliano, Brand New Heavies, Incognito, Corduroy…) tout en créeant un son caractéristique, ne cachera pas ses emprunts au funk.

Le Funk se révèle aujourd’hui comme une source inépuisable dans laquelle le Rap et le R’n’B actuels puisent allègrement par le biais du sampling (phrase musicale isolée et retraitée pour en faire un nouveau morceau de musique).

L’un des exemples les plus connu est le morceau « Bouge de là » de MC Solar qui reprend de manière évidente une boucle tirée du morceau « The Message » du groupe Cymande (1972).


Funk 70's avec Dany & Co

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